- 1993-1998 : Roger CESCHI
- 1998-2014 : Pierre POUVIL
Précédemment dans l’histoire de l’ENSEA…
L’école et ses étudiants-ingénieurs ont quitté le nid, direction Cergy. C'est Jean-Paul Watteau qui est aux manettes et, dans ce nouvel habitat, il a fait la part belle à la recherche : 300m² de laboratoires dans lesquels s’activent plusieurs équipes d’enseignants-chercheurs ! Les entreprises et partenaires ne sont pas en reste : entre échanges de connaissances, invitations aux forums et projets avec les entrepreneurs en herbe de la Junior Entreprise, on peut dire que la relève est assurée !
Toutefois, les temps changent et l’école aussi. Télécommunications et ouverture sur le monde sont au programme de la prochaine décennie.
20 décembre 1990 - Genève, Suisse
Dans les locaux du CERN, le chercheur britannique Tim Berners-Lee vient de lancer le tout premier site internet et le tout premier serveur web intitulé « CERN httpd ». Le site, à l’origine conçu pour que les scientifiques du monde entier puissent échanger des informations, est affiché sur un outil baptisé « navigateur » que Tim Berners-Lee nomme World Wide Web. Il en définit les concepts de base : URL, HTTP et HTML. Voici un nouvel univers à explorer, qui laisse présager de longues heures de travail et de codage pour nos étudiants-ingénieurs !
1990 - Cergy, Avenue du Ponceau
Retour à Cergy où nous venons de franchir le cap des 2 000 ingénieurs enséarques diplômés. On ne s’arrête plus ! Au contraire même : chaque année, le nombre de nouvelles recrues augmente. Non seulement grâce aux lettres de noblesse acquises par l’école, mais aussi à l’ouverture de nouvelles filières diplômantes.
La création du DEA « Traitement des images et du signal » (DEA TIS) d’abord, marque l'engagement dans la formation doctorale. Le laboratoire ETI en a d’ailleurs profité pour perpétuer la tradition enséarque en ajoutant un « S » à son nom. Il se prénomme désormais ETIS pour « Equipe Traitement des Images et du Signal » et obtient le titre de « jeune équipe CNRS » pour deux ans. Les bonnes nouvelles n’en finissent plus !
Pendant ce temps, un nouvel acteur est entré sur la scène cergyssoise : à deux pas d’ici, l'Université de Cergy-Pontoise (UCP) dépose ses valises. ETIS devient alors une équipe de recherche commune aux deux et compte désormais 15 enseignants-chercheurs et 22 doctorants !
Simultanément, dans le cadre des Nouvelles Formations d’Ingénieurs (NFI) mises en place par le Ministère, on lance à l’ENSEA une formation « d’ingénieur des techniques de l’industrie, spécialité électronique & informatique industrielle » par la voie de l’apprentissage en formation initiale ou par l’alternance en formation continue. C’est inédit dans le monde de l’éducation supérieure ! Bien avant que ce type de formations ait le vent en poupe comme c’est le cas aujourd’hui, l’école s’appuyait déjà sur ses entreprises-partenaires pour faire de ses étudiants de véritables professionnels, avec une expérience du terrain avant leur sortie d'école !
1993 - Avenue du Ponceau, Cergy
L’ENSEA s’ancre encore un peu plus dans l’écosystème cergyssois avec la construction d’un tout nouveau bâtiment (D) de 7 000 m², portant ainsi son patrimoine immobilier à 15 000 m². De quoi accueillir une troisième équipe de recherche dédiée à la commande des systèmes (ECS) ! C’est le Directeur Jean-Paul Watteau qui, juste avant son départ, pose la première pierre de l’édifice.
1994 - Dans le monde entier
Désormais bien installé, il est temps d’ouvrir nos portes au reste du monde et d’accompagner nos étudiants dans la découverte de celui-ci. L’école en fait une priorité et signe en 1994 son dixième accord avec un établissement d’enseignement supérieur à l’international. Un beau chiffre pour l’époque ! Mais à l’heure où le Tunnel sous la Manche parvient à réunir deux adversaires de toujours, on se doute que ce n'est que le début d’une bien plus grande aventure !
1997 - Avenue du Ponceau, Cergy
La fin du millénaire se profile et l’ENSEA poursuit sa progression sur les chemins de l’innovation. En 1997, on passe à la vitesse supérieure : le premier accord de double-diplôme est signé avec l’Illinois Institute of Technology de Chicago ! C’est un véritable tournant pour les relations internationales de l’école, mais aussi et surtout pour ses étudiants. Là où la possibilité de partir à l’étranger leur ouvrait déjà bien des portes, revenir avec un second et prestigieux diplôme en poche permet l’accès à une multitude d’opportunités professionnelles en France et sur la scène internationale.
Côté recherche, on se développe aussi ! Le 1er janvier 1997, ETIS devient une unité de recherche associée au CNRS (URA D2235, puis UPRES-A 8051). C’est une consécration pour les 18 enseignants-chercheurs et 23 doctorants qui la composent ! Les travaux s’organisent en 4 groupes : traitement des images, traitement du signal, communications numériques, architectures numériques et neurocybernétique.
Cette année particulièrement fructueuse se termine sur le passage d’un nouveau cap : celui des 3 000 ingénieurs diplômés de l’école ! La famille des Alumni s’agrandit et les liens intergénérationnels se resserrent encore davantage. Le mot d’ordre de cette fin des années 90 ? Ensemble.
Janvier 1999 - Avenue du Ponceau, Cergy
Les années 2000 s’annoncent sensationnelles. Comment peut-il en être autrement alors que la France est championne du monde, que les informaticiens Larry Page et Sergey Brin créent la société Google et que le site participatif Marmiton.org s’apprête à révolutionner le secteur culinaire. Stop. Arrêtez tout ! Vous avez dit Marmiton ? Le site internet sur lequel Christophe Duhamel (Promo 94) et Olivier Aboilard (Promo 95) travaillent en ce moment-même ?
Eh oui ! Il faut croire que le tournant entrepreneurial des années 80 a porté ses fruits : en pleine bulle internet, ces deux enséarques de formation décident de démocratiser la cuisine en rendant accessibles des recettes d’internautes à d’autres internautes. Le web n'en est qu'à ses balbutiements, mais ils réussissent malgré à créer LE site internet de cuisine des années 2000 et 2010 ! Les ingrédients d’un tel succès ? Sans nul doute l'expertise et les compétences en électronique acquises par ses créateurs, associées à une grande capacité d'adaptation et une âme d'entrepreneurs qui a su s'exprimer. Mission réussie pour l'ENSEA !
Morale de cette histoire ? Il faut continuer ainsi et donner à la Génération Communication les bons outils pour réussir ! Dans cette optique, on ouvre le Mastère Réseaux & Télécoms de l’ENSEA, accrédité par la Conférence des Grandes Ecoles, (qui deviendra en 2002 « Mastère Réseaux & Technologies des Télécommunications »). En route pour le prochain millénaire !