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Un jour d’octobre 1941, rue Clock, à Clichy, René-Édy Denouette a semé la graine de l’expertise et de l’inclusion. Un diplôme d’ingénieur reconnu, un déménagement à quelques rues, une grève de la faim, et un R contre un S plus tard… l’ENSEA est née.
En 1975, un vent nouveau souffle sur le monde. Alors qu’aux Etats-Unis, Bill Gates et Paul Allen se préparent à révolutionner le numérique en créant leur société Microsoft ; en France la loi Veil marque un tournant social majeur. En cette fin de siècle où tout semble se précipiter, c’est Jean-Paul Watteau (secondé par Gaston Coquillat, Directeur Adjoint, et Yves Boët, Directeur des Etudes) qui prend la tête d’une ENSEA prête à déployer ses ailes…
1976 – Clichy, rue Leclerc
Rue Leclerc, l’heure est à la célébration : Valerio Muzzolini (Promo 77) design un nouveau logo, le premier d’une longue série à désormais porter la lettre S. Symbole de ce nouveau départ : l’école prépare son déménagement ! Direction Cergy, une ville nouvelle à deux pas de la capitale qui accueille déjà plusieurs entreprises de renommée internationale et établissements d’éducation supérieure. Tous les ingrédients semblent réunis pour ouvrir la voie à la réussite et à l’innovation !
Octobre 1977 – Cergy-Pontoise, avenue du Ponceau
L’ENSEA a laissé derrière elle les autres sections préparant aux différentes filières du baccalauréat et aux concours d’entrées aux grandes écoles d’ingénieur (qui deviendront le lycée Newton ENREA), et transfert ses effectifs d’étudiants-ingénieurs dans ses 7 000m² de locaux cergyssois. Grande nouveauté de l’époque : 300m² de laboratoires dédiés à la recherche (4 enseignants-chercheurs et 1 agrégé), alors que débutent des travaux sur le traitement d’image et l’interaction micro-ondes/optique.
Octobre 1979 – Cergy-Pontoise, avenue du Ponceau
Il faudra attendre un peu plus d’un an et quelques mois de travaux pour que soit officiellement inauguré le nouveau campus, en 1979 et en présence de la Ministre des Universités de l’époque : Alice Saunié-Séité.
Cette année-là marque un véritable tournant : non seulement la barre des 1 000 ingénieurs enséarques diplômés est atteinte, mais ce nouveau bastion cergyssois se révèle être la rampe de décollage qu’il nous fallait pour propulser l’école à un autre niveau. De fait, l’ENSEA devient l’un des premiers établissements supérieurs à ouvrir un cycle de formation continue d’ingénieur : la filière « Fontanet ».
Ce lancement, aussi novateur qu’attendu, aurait pu faire l’histoire, si seulement il n’avait pas été éclipsé de la mémoire collective par celui de la fusée européenne Ariane 1 partie explorer l’espace… Mais vous comme nous, saurez ce qu’il en est réellement de l’année 1979 : un petit pas pour l’homme, mais un pas de géant pour… l’ENSEA ?
Promotion 1979 à leur arrivée à l’ENSEA
Les années suivantes furent toutes aussi riches en rebondissements et en innovations. En 1980, le laboratoire ETI (actuellement ETIS) est créé, réunissant une première équipe de recherche (composée de 3 enseignements-chercheurs), dédiée au traitement des images. Un an plus tard, une deuxième équipe est formée. Elle se consacra aux micro-ondes et à l’optique (ÉMO). On réalise alors la nécessité de relayer les travaux et avancées résultant de ces activités de recherche. InovEnsea, dirigé par Gaston Coquillat, voit le jour comme Centre de Transfert Technologique et de Valorisation de la recherche. En 1988, le moment est venu de récolter les fruits de ce labeur : le laboratoire est reconnu et l'équipe obtient le label d'équipe d'accueil du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (EA 1388), ce qui lui permet d’obtenir des fonds de façon récurrente.
Dans les années 80, un vent d’audace et d’entreprenariat souffle sur l’ENSEA. Etudiants comme enseignants souhaitent resserrer les liens qui existent entre l’école et le monde de l’entreprise. Derrière eux, le Directeur Jean-Paul Watteau soutient et encourage la démarche. En 1983, a ainsi lieu le Forum Etudiants-Entreprises de l’ENSEA, le premier d’une longue série qui perdure encore aujourd’hui. Les Alumni sont les premiers à y participer, c’est l’occasion pour eux de revenir sur le campus et de montrer la voie aux futures générations d’ingénieurs enséarques.
L’année d’après marque la création de l'association étudiante Junior Entreprise de l’école, à l’initiative de Jean-Christophe Bories (Promo 87) : Electr’ENSEA d’abord pour devenir Junior ENSEA en 2011, en passant par Concept’95 ou encore Concept ENSEA... Quel que soit son nom, l’objectif est resté le même au fil des années : accomplir des missions techniques auprès de professionnels, sur le modèle d’une véritable entreprise. Car ce que veulent les étudiants, c'est bien créer et innover, en un mot : du concret. Message reçu cinq sur cinq : en 1985, l’école ouvre une nouvelle option de troisième année intitulée « Création d’entreprise » et en partenariat avec l’Essec !
Qu’il soit académique ou associatif, il semble que la conduite de projet soit au goût des étudiants de l’époque. Dans la nuit du 15 mars 1986, un cap est passé : pour la première fois depuis la naissance de l’ENSEA, ce sont eux qui assurent l’organisation et la régie du Gala des Grandes Ecoles.
De leur côté, les Alumni de l’Association des ingénieurs mettent les petits plats dans les grands : ils parviennent à réunir plus de 200 personnes au manoir de Villarceaux pour une soirée inoubliable !
Autre étape de franchie pour la promotion 1986 qui a décidément quelque chose en plus : c’est la première à compter plus de 100 diplômés ! Heureux événement qui semble être amené à se répéter puisque l’on apprend que le recrutement des futurs étudiants est élargi au concours Centrale-Supélec. La rentrée prochaine s’annonce intense ! D’autant plus que, pour la première fois, c’est un ingénieur enséarque, Georges Estibal (Promo 58), Directeur général de Matra Espace, qui est choisi pour devenir le parrain de la promotion entrante (Promo 91).
Quoi de mieux qu’un nouveau logo et une nouvelle identité visuelle pour célébrer l’élargissement de l’ENSEA Family ?
1988 - Bruxelles, Belgique
En 1988, on sent que quelque chose de se prépare. La colère gronde dans les pays de l’Est et l’URSS est en bout de course. Le monde est en train de changer. Les frontières commencent à céder de partout, dans toutes les sphères, l’ingénierie compris. Alors qu’il devient le premier enséarque à obtenir le titre « EurIng » (Ingénieur Européen), délivré par la Fédération Européenne des Associations Nationales d'Ingénieurs, Jean-Claude Claudel (Promo 66) pressent l’ampleur des changements à venir. Le monde est en train de changer et l’ENSEA change avec lui.
1989 - Berlin, République Démocratique Allemande
La nuit du 9 novembre 1989 est une nuit historique : le Rideau de fer s’est ouvert et des milliers d'est-allemands franchissent librement la frontière qui séparait le pays – et le monde – en deux depuis le 13 août 1961. Cet évènement, connu sous les termes de “die Wende” (le tournant), conduira à l´unification de l´Allemagne, le 3 octobre 1990, et le début d’une nouvelle ère dans l’histoire européenne.
1989 - Cergy-Pontoise, Avenue du Ponceau
Du côté de l’ENSEA, on s’ouvre aussi : à l’international ainsi qu’à de nouveaux domaines et nouvelles technologies. La révolution internet démarre et se répand à une vitesse folle, achevant de gommer les frontières entre les pays. L’heure est aux télécommunications. Mais l’ENSEA – ou plutôt : le Directeur Jean-Paul Watteau – est déjà sur le coup : en 1989, est lancé le Mastère Télécoms, micro-ondes & optique. Fini le minitel et les radios transistors, la Génération Communication arrive, prête à repousser les limites du possible !
Directeur de l’école : Jean-Paul Watteau (1975 – 1992)
« Cet homme était un visionnaire, sans doute parce qu’il savait écouter ceux qui ont une vision prophétique du monde futur. Je me souviens qu’en 1992, il m’avait dit sur le ton de la confidence : Vous savez, l’avenir de notre discipline, c’est l’alliance entre la téléphonie et l’informatique ».
- Hommage à Jean-Paul Watteau de Jean-Claude PRUVOST, professeur de 1964 à 2000.